La Cour suprême du Brésil assigne à résidence l’ex-président Jair Bolsonaro

L’ex-président brésilien, Jair Bolsonaro a été placé , en résidence surveillée, dans le cadre de l’enquête pour tentative présumée de coup d’État dont il fait l’objet.

Cette décision, prise par le juge de la Cour suprême, Alexandre de Moraes, intervient alors que l’ancien chef de l’État (2019–2022) qui a été déjà déclaré inéligible jusqu’en 2030, risque plus de 40 ans de prison et se retrouve plus isolé que jamais.

Le magistrat reproche à Bolsonaro des violations répétées de son interdiction d’usage des réseaux sociaux, notamment via des interventions indirectes relayées par ses partisans lors de manifestations tenues dimanche à travers le pays.

L’un de ses fils, le sénateur Flavio Bolsonaro, a supprimé une vidéo compromettante après que leur échange téléphonique ait été diffusé en ligne, preuve selon le juge d’une volonté manifeste de contourner les règles de loi en vigueur dans le pays.

Depuis la mi-juillet, Jair Bolsonaro est contraint de porter un bracelet électronique, de rester à son domicile en soirée et les week-ends et ne peut ni utiliser de téléphone portable ni recevoir de visites, sauf autorisation expresse. Plusieurs appareils ont été saisis lors d’une perquisition lundi au domicile de Bolsonaro. Le juge Moraes a prévenu que tout nouvel écart entraînera une détention provisoire immédiate.

Les soutiens de Bolsonaro, eux, continuent de se mobiliser. À Brasilia, des dizaines de partisans ont manifesté lundi soir, drapeaux brésiliens à la main. L’extrême-droite américaine et à sa tête le président Donald Trump, dénonce une « chasse aux sorcières ». Washington a sanctionné le juge Moraes, et Trump a annoncé une surtaxe de 50 % sur certaines exportations brésiliennes.

Bolsonaro, toujours sous le coup de nombreuses procédures, espère malgré tout, pouvoir concourir en 2026. Mais son avenir politique reste incertain, à l’image de ce procès historique qui le lie à sept de ses anciens collaborateurs, accusés d’avoir tenté de se maintenir illégalement au pouvoir après leur défaite face à Lula en 2022.