Le cabinet de sécurité israélien a donné son feu vert, dans la nuit du 7 au 8 août, au nouveau plan de sécurité présenté par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, visant à « vaincre » le Hamas et à prendre le contrôle militaire de la ville de Gaza.
Cette décision marque un tournant stratégique majeur dans la politique colonialiste de l’Etat sioniste, alors que la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023, entre dans son 22ᵉ mois et a déjà fait près de 61.000 morts parmi les Palestiniens de la bande Gaza, majoritairement des civils et surtout des femmes et des enfants sans défense.
S’exprimant plus tôt sur Fox News, Netanyahu a précisé qu’Israël n’avait pas l’intention de «gouverner» Gaza ni de la « conserver ». Le plan validé prévoit toutefois une prise de contrôle militaire progressive, tout en assurant une distribution d’aide humanitaire « hors des zones de combat».
Le gouvernement israélien a adopté cinq principes pour conclure la guerre : désarmement du Hamas, retour des otages, démilitarisation totale de la bande de Gaza, maintien d’un contrôle sécuritaire israélien et mise en place d’une administration civile alternative.
De vives réactions internationales n’ont pas tardé à tomber. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer a qualifié le plan d’«erreur» et a exhorté Israël à le reconsidérer, redoutant une escalade sans issue. La Turquie, la Chine et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme ont également dénoncé le plan israélien le qualifiant d’initiative «dangereuse» et « contraire au droit international ».
Sur le terrain, l’armée israélienne contrôle déjà 75 % du territoire de la bande de Gaza. Le Hamas, de son côté, dénonce un abandon des négociations et avertit qu’une intensification du conflit aurait un « coût élevé » pour Israël.
Alors que plus de 61.000 Palestiniens ont été tués selon le ministère de la Santé du Hamas, des chiffres jugés crédibles par l’ONU, la situation humanitaire est qualifiée de « catastrophique », avec une famine imminente et une aide insuffisante pour les 2,4 millions d’habitants pris au piège dans l’enclave palestinienne sous contrôle des forces d’occupation sionistes.