Les dirigeants de l’UE tentent de placer leur mot dans sur le dossier ukrainien avant la rencontre Trump-Poutine

À deux jours d’une rencontre cruciale entre les présidents américain, Donald Trump et russe, Vladimir Poutine à Anchorage en Alaska, les dirigeants européens tenteront ce mercredi 13 août, de convaincre le président américain de défendre les intérêts de l’Ukraine.

Une visioconférence, organisée par le chancelier allemand, Friedrich Merz, réunira le président Trump, son vice-président, JD Vance, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky actuellement en déplacement à Berlin et les dirigeants français, britannique, italien, polonais et finlandais.

Les Européens craignent qu’un compromis américano-russe ne conduise Kiev à céder des territoires, alors que la Russie occupe déjà environ 20 % du pays ukrainien après trois ans et demi de guerre. Le président ukrainien n’a pas été convié au sommet d’Alaska, perçu par lui comme une « victoire personnelle » pour Vladimir Poutine.

Hormis la Hongrie, tous les États membres de l’UE ont réaffirmé hier mardi, que les Ukrainiens doivent «décider de leur avenir» et qu’aucune négociation substantielle n’est possible sans un cessez-le-feu ou réduction des hostilités. Moscou, pour sa part, a intensifié ses consultations diplomatiques, notamment avec les dirigeants chinois, Xi Jinping, indien, Narendra Modi, brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva et nord-coréen, Kim Jong-un.

Donald Trump reste évasif sur ses véritables intentions. Il a salué le « respect » de M. Poutine pour se rendre aux États-Unis, tout en estimant « probables » des échanges territoriaux tout en regrettant que Zelensky invoque des contraintes constitutionnelles. Le milliardaire républicain s’était pourtant vanté au début de son retour à la Maison Blanche, de pouvoir régler le conflit en « 24 heures », ambition freinée par l’échec de trois cycles de pourparlers en Turquie.

Sur le terrain, la Russie poursuit ses gains, revendiquant ces derniers jours, une percée de plusieurs kilomètres dans la région de Donetsk, au Nord-est de Pokrovsk et Kiev assure de son côté, que Moscou prépare de nouvelles offensives et rejette les exigences russes à savoir : cession de quatre régions partiellement occupées, reconnaissance de l’annexion de la Crimée, fin des livraisons d’armes occidentales et renoncement à l’adhésion à l’OTAN. En revanche, l’Ukraine réclame un retrait complet des forces armées russes, des garanties de sécurité et le maintien du soutien militaire occidental.

Le sommet de l’Alaska pourrait donc marquer un tournant décisif ou un revers majeur pour l’avenir de l’Ukraine.