Le mouvement palestinien Hamas a annoncé lundi 18 août au Caire, avoir accepté la nouvelle proposition de cessez-le-feu avec Israël, incluant une trêve initiale de soixante jours et la libération d’otages en deux étapes.
«Le mouvement et les factions palestiniennes ont accepté la nouvelle proposition sans demander de modifications», a indiqué une source proche des négociations dans la capitale égyptienne.
Le plan, élaboré par l’Égypte, le Qatar et les Etats-Unis, reprend les grandes lignes d’une précédente initiative américaine. Selon des sources palestiniennes, le nouvel accord prévoit la libération immédiate de dix otages israéliens ainsi que la restitution de la moitié des corps détenus, en échange d’un redéploiement partiel des forces israéliennes, qui contrôlent aujourd’hui environ 75 % de la bande de Gaza. Les captifs restants seraient libérés lors d’une seconde phase, accompagnée de négociations pour un accord plus global assorti de garanties internationales.
Lundi, le directeur des services de renseignement égyptiens Diaa Rashwan a confirmé que la proposition avait été transmise à Israël. « La balle est désormais dans le camp israélien », a-t-il déclaré. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu n’a pas encore réagi officiellement, mais le Premier ministre avait affirmé la semaine dernière qu’il n’accepterait qu’un accord prévoyant la libération simultanée de tous les otages « et selon nos conditions ».
Sur le terrain, les opérations israéliennes se poursuivent. Des témoins ont signalé de nouveaux bombardements dans le quartier de Zeitoun à Gaza-ville, ainsi que la présence d’une colonne de blindés appuyée par des bulldozers à Al-Sabra. M. Netanyahu a indiqué avoir discuté avec son ministre de la Défense et le chef d’état-major « des plans concernant Gaza-ville », affirmant que le Hamas était soumis à « une pression extrême ».
Cette relance diplomatique intervient alors que la contestation grandit en Israël : des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés dimanche à Tel-Aviv pour exiger la fin de la guerre et le retour des 49 otages encore retenus.
Les frappes de l’armée israélienne ont fait dans la bande de Gaza, depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 contre Israël, plus de 62.000 morts majoritairement des civils, des femmes et des enfants, selon le décompté du ministère de la Santé de Gaza jugé crédible par l’ONU.