Dimanche 24 août, jour de fête nationale en Ukraine, une vague d’attaques de drones lancées par Kiev a visé plusieurs sites stratégiques en Russie, provoquant des incendies dans une centrale nucléaire de la région de Koursk et dans un terminal pétrolier proche de Saint-Pétersbourg, au moment où les efforts diplomatiques pour rétablir la paix dans la région sont au point mort.
« Voilà comment l’Ukraine réagit lorsque ses appels à la paix sont ignorés », a déclaré le président Volodymyr Zelensky, dénonçant l’absence de perspective de rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine.
Selon les autorités russes, l’un des drones interceptés dans la nuit a explosé sur le site de la centrale nucléaire de Koursk, endommageant un transformateur auxiliaire. L’opérateur de la centrale a confirmé qu’un incendie avait été maîtrisé et qu’aucune victime n’était à déplorer.
Le niveau de radiation reste « normal », a-t-il assuré, précisant néanmoins que la production de l’unité 3 a été réduite de moitié. Le gouverneur par intérim, Alexander Khinshtein, a dénoncé une « violation des conventions internationales » et un risque majeur pour la sécurité nucléaire. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a elle aussi, confirmé l’absence d’anomalie radiologique.
Parallèlement, sur la côte baltique, dix drones ukrainiens ont été abattus au-dessus du port d’Oust-Louga, où un terminal pétrolier du groupe Novatek a été endommagé par les débris, déclenchant un incendie rapidement pris en charge par les pompiers.
Depuis plusieurs mois, Kiev intensifie ses frappes contre les infrastructures énergétiques russes, ciblant raffineries et dépôts afin de limiter la capacité de Moscou à alimenter son offensive. Ces attaques sont accusées d’avoir contribué à la flambée du prix des carburants en Russie, un phénomène que le gouvernement impute toutefois à une « forte demande saisonnière » et aux besoins agricoles.
Alors que Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de bloquer toute rencontre bilatérale, Donald Trump, impliqué dans des discussions de médiation, a indiqué vouloir arrêter sa position «dans les deux semaines».