L’Ukraine a subi dans la nuit de mardi à mercredi 3 septembre l’une des attaques russes les plus massives de ces derniers mois.
Selon l’armée de l’air, Moscou a tiré 502 drones et 24 missiles ayant ciblé principalement l’Ouest du pays, privant d’électricité des dizaines de milliers de foyers et endommageant des infrastructures civiles.
À Kiev, des explosions et des tirs de la défense aérienne ont été entendus par des journalistes de l’AFP, tandis que des débris de projectiles sont tombés sur plusieurs sites.
Dans la région de Tcherniguiv, au Nord du pays, environ 30.000 habitants se retrouvent sans courant électrique suite aux derniers bombardements. A Kirovograd, quatre cheminots ont été blessés et le trafic ferroviaire lourdement perturbé.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a dénoncé une nouvelle démonstration «d’impunité» du président russe, Vladimir Poutine. « Cela exige une réponse du monde », a-t-il insisté, appelant ses alliés à renforcer la pression sur l’«économie de guerre» russe.
Par ailleurs, le dirigeant ukrainien s’est entretenu avec des responsables baltes et nordiques au Danemark avant de rejoindre Paris pour une rencontre avec son homologue français, Emmanuel Macron et participer ce jeudi, à une réunion de la Coalition des volontaires, qui regroupe une trentaine de pays favorables à un soutien militaire accru à Kiev.
Sur le terrain, les frappes de l’armée russe ont également touché l’Est du pays. A Kostiantynivka, dans la région de Donetsk, neuf personnes ont été tuées et sept blessées, a annoncé le gouverneur local, précisant que huit victimes ont péri dans des bombardements d’artillerie et une autre dans une attaque de drone.
Ces attaques coïncident avec deux déplacements diplomatiques de haut niveau : la visite de Vladimir Poutine en Chine et celle du ministre britannique de la Défense, John Healey, à Kiev.
Depuis le début de son invasion à grande échelle en février 2022, l’armée russe frappe quasi-quotidiennement l’Ukraine avec missiles et drones, alimentant un conflit qui est devenu le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.