Ursula von der Leyen défend son bilan et appelle l’Europe à l’unité face aux crises

Mercredi 10 septembre, Ursula von der Leyen a prononcé son traditionnel discours sur l’état de l’Union devant le Parlement européen. Durant près d’une heure et demie, la présidente de la Commission a insisté sur la nécessité pour l’Union européenne de s’adapter à un « nouvel ordre mondial » et de renforcer son autonomie stratégique, notamment en matière de défense. « L’Europe défendra chaque centimètre carré de son territoire », a-t-elle lancé, appelant à muscler les capacités militaires du Vieux Continent.

La dirigeante européenne a dénoncé une « violation dangereuse et sans précédent » de l’espace aérien polonais par la Russie, après l’intrusion de drones hostiles interceptés par Varsovie. Elle a confirmé que l’UE ne toucherait pas aux avoirs russes gelés, mais continuerait à les utiliser pour soutenir l’Ukraine. Un 19e paquet de sanctions est en préparation, susceptible de viser des pays qui continuent d’acheter des hydrocarbures russes. Bruxelles prévoit également un sommet consacré au retour des enfants ukrainiens déportés.

Très critiquée par les eurodéputés, Ursula von der Leyen a défendu avec vigueur l’accord conclu fin juillet avec Donald Trump. Celui-ci prévoit 15 % de taxes américaines, en échange d’achats massifs d’énergie américaine et d’une baisse des droits de douane sur certains produits. « Une stabilité cruciale dans le chaos actuel », a justifié la présidente, face à une assemblée hostile. Les sociaux-démocrates menacent de s’y opposer et la gauche radicale promet une nouvelle motion de censure, promise à l’échec.

La Commission européenne a annoncé des sanctions visant certains ministres israéliens jugés extrémistes, ainsi que la suspension partielle de l’accord d’association UE-Israël, à l’exception des programmes civils et mémoriels. Enfin, Ursula von der Leyen a condamné l’usage de la famine comme arme de guerre, appelant les États membres à dépasser leurs divisions.