Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky attendu par les dirigeants européens à Copenhague

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky est attendu ce jeudi à Copenhague pour une série de rencontres cruciales avec les dirigeants de pays membres de l’Union européenne (UE). 

Ce déplacement intervient dans un contexte de fortes tensions sécuritaires, marqué par des incursions russes répétées dans l’espace aérien du vieux continent, et d’incertitudes stratégiques, amplifiées par le désengagement américain depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

La réunion se tient dans le cadre du septième sommet de la Communauté politique européenne (CPE), une initiative du président français Emmanuel Macron qui rassemble près de cinquante dirigeants européens, à l’exception de la Russie et de la Biélorussie. L’atmosphère est nettement plus tendue que lors des précédentes éditions. 

« Ils nous menacent, ils nous mettent à l’épreuve et ils ne s’arrêteront pas », a alerté mercredi soir, la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, en évoquant les violations de l’espace aérien et le survol de drones mystérieux au-dessus de Copenhague. 

Face à cette escalade, les Européens affûtent leur réponse. Ils planchent sur la création d’un « mur » anti-drones et comptent s’appuyer sur l’expertise unique de l’Ukraine, en première ligne face à cette menace. En échange, Volodymyr Zelensky attend des gestes forts et concrets de ses alliés européens. 

Le soutien européen se heurte cependant à de sévères réalités politiques. Alors que le président du Conseil européen, Antonio Costa a reconnu la nécessité pour l’UE de « tenir ses engagements », l’élargissement l’espace communautaire à l’Ukraine reste bloqué par le veto hongrois. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban a réitéré hier mercredi à Copenhague, la ferme opposition de son pays à l’adhésion de l’Ukraine.

Sur le plan financier, la Commission européenne, représentée par sa présidente, Ursula von der Leyen a proposé une solution audacieuse : utiliser les revenus des avoirs russes gelés pour financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev. Si la majorité des capitales y sont favorables, la Belgique, où sont détenus la majorité de ces actifs, exprime de vives réticences, craignant de porter seule les risques juridiques et financiers d’une telle transaction. 

L’urgence, comme l’a souligné le président français, Emmanuel Macron, est de « donner de la visibilité à l’Ukraine », un impératif qui se heurte, une fois encore, à la difficile quête d’unanimité entre les 27 pays membres de l’UE.