Une onde d’émotion a submergé, lundi 13 octobre, la place des Otages à Tel-Aviv, où des milliers d’Israéliens y ont accueilli dans une liesse contenue, le retour de Gaza, des derniers otages vivants, mettant un terme à deux années d’une crise qui a profondément marqué la nation et d’une agression effrénée et inhumaine de l’armée sioniste contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza qui a été complètement détruite.
Cet événement intervient dans le cadre d’un vaste échange prévoyant la libération de près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël contre le retour des 20 derniers otages israéliens encore en vie.
Le mécanisme, supervisé par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), a débuté ce lundi 13 octobre, par la remise de deux groupes d’otages, totalisant vingt otages israéliens et la libération en contrepartie de 1.950 détenus palestiniens, dont 1700 arrêtés lors de l’offensive militaire israélienne à Gaza et 250 autres incarcérés pour des « raisons de sécurité ».
Les négociations se poursuivent encore à Charm El-Cheikh en Egypte, le Hamas exigeant également la libération de leaders palestiniens. Par ailleurs, les dépouilles des otages israéliens décédés dans la bande de gaza, pourraient ne pas être toutes restituées immédiatement.
Cette journée historique coïncide avec une visite éclair du président américain en Israël, où il a été reçu par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu avant de s’envoler en direction de l’Égypte pour un sommet international sur l’avenir de Gaza dans la cité balnéaire de Charm El-Cheikh.
«La guerre est terminée. D’accord ? Vous comprenez ça ? », a-t-il déclaré Trump avant son départ de Tel-Aviv pour coprésider avec son homologue égyptien dans l’après-midi du lundi, le sommet qui vise à garantir l’application du cessez-le-feu, et ce, en présence d’une vingtaine d’autres dirigeants et du S.G de l’ONU, Antonio Guterres. Aucune délégation israélienne ou palestinienne du Hamas n’est attendue à Charm El-Cheikh pour prendre part au sommet.
Sur le terrain, la trêve a permis à plus de 1,5 million de Palestiniens déplacés de regagner leurs lieux de résidence dans le Nord la bande de Gaza, une région complètement dévasté par la machine de guerre sioniste.
L’aide humanitaire commence à transiter par les points de passage de Kerem Shalom et de Rafah, mais des témoignages font état de pillages et d’une distribution chaotique.