Le président argentin, Javier Milei et son parti sortent vainqueurs des législatives de mi-mandat

Le président argentin, Javier Milei et son parti «La Libertad Avanza» ont remporté une victoire électorale cruciale lors des législatives de mi-mandat, tenues dimanche 26 octobre, et ayant donné 40,7% des suffrages aux candidats du parti au pouvoir à Buenos Aires.

Dans un discours sobre devant ses partisans, le président Milei a salué sur un ton triomphaliste «la confirmation du mandat reçu en 2023» et réaffirmé sa détermination à «avancer sur la voie réformiste». Ce résultat constitue un soulagement pour l’exécutif, alors que l’incertitude pré-électorale maintenait l’économie argentine et le peso sous forte pression.

La performance électorale devrait transformer le paysage législatif. Les projections indiquent que La Libertad Avanza passerait de 37 à environ 101 députés et de 6 à 20 sénateurs, triplant quasiment sa représentation dans les deux chambres du parlement. Si la majorité absolue n’est pas atteinte, ce renforcement significatif offre au président une marge de manœuvre inédite pour faire avancer son programme de réformes durant les deux prochaines années.

Javier Milei aborde cette nouvelle phase renforcée par des succès économiques contrastés. Son administration a ramené l’inflation de plus de 200% à 31,8% en un an et atteint un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans. Cependant, ce «plus grand ajustement de l’histoire» s’est accompagné de lourdes conséquences sociales : plus de 200.000 emplois perdus, une activité économique en contraction de 1,8% en 2024, et une société profondément divisée.

Jusqu’à présent, l’action de Milei s’était souvent heurtée à l’hostilité d’un Parlement qu’il avait lui-même traité de «nid à rats». Face à la nécessité d’élargir sa base politique, le président a semblé tendre la main à l’opposition, déclarant qu’«il y a des dizaines de parlementaires avec lesquels nous pouvons trouver des accords».

Dans le camp péroniste, la déception est palpable et est accentué par un taux de participation électorale de 67,9%, l’un des plus faibles taux depuis le retour de la démocratie en 1983. Donc, les défis politiques de Milei restent substantiels malgré sa victoire.