Le PIB en Espagne affiche une croissance de 0,6 % au 3e trimestre 2025

L’économie espagnole affiche une résilience remarquable avec un taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) de 0,6 % au troisième trimestre 2025, d’après une estimation préliminaire publiée ce mercredi 29 octobre,  par l’Institut national espagnol de la statistique (INE). 

Bien que ce chiffre marque un infléchissement par rapport au taux de 0,8% enregistré au trimestre précédent, il dépasse très largement les anticipations des analystes de FactSet, qui tablaient sur une progression de seulement 0,1 %.

Cette performance conforte le gouvernement du Premier ministre socialiste, Pedro Sánchez, dans son objectif d’une croissance annuelle de 2,7 % pour l’ensemble de l’année 2025. Le pays semble ainsi avoir définitivement tourné la page des heures sombres de la crise financière de 2008, qui avait propulsé le chômage à des sommets avoisinant les 27 % et du choc pandémique du coronavirus.

Les moteurs de cette vitalité économique sont bien identifiés. Le tourisme, pilier historique, a joué un rôle crucial avec plus de 22 millions de visiteurs étrangers rien que pour les mois de juillet et août, injectant des milliards d’euros dans le circuit économique. 

Cette manne s’ajoute à la vigueur persistante de la consommation intérieure des ménages et à un investissement entrepreneurial soutenu, particulièrement visible dans la capitale, Madrid, qui attire les capitaux étrangers.

Les retombées de cette santé économique sont tangibles. Le marché du travail continue son amélioration, avec un taux de chômage qui, s’il reste le plus élevé de l’Union européenne, est descendu à 10,45 % au troisième trimestre, son niveau le plus bas depuis 2008. 

Parallèlement, l’inflation montre des signes d’apaisement, s’établissant à 3 % en glissement annuel en septembre dernier. Le déficit public, quant à lui, se rapproche des critères de stabilité définis par Bruxelles.

Si des vents contraires, notamment un ralentissement chez ses principaux partenaires européens, pourraient impacter les perspectives, la quatrième économie de la zone euro démontre pour l’instant une capacité à maintenir une trajectoire de croissance solide et enviée.