La mission d’information parlementaire sur la situation des femmes exploitées dans le transport des produits de contrebande au point de passage de Bab Sebta a livré mardi son rapport, dans lequel elle préconise notamment le développement d’activités alternatives dans les provinces de Tétouan et M’diq-Fnideq.
Devant la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants, la mission parlementaire a détaillé les conditions difficiles des femmes exploitées dans le transport d’articles de contrebande contre de maigres sommes.
Il en ressort que quelque 3.500 femmes et 200 mineurs faisaient quotidiennement l’aller-retour à Bab Sebta pour le transport de marchandises de contrebande pour le compte de commanditaires, souvent des commerçants de gros.
« Cette forme de contrebande se répercute non seulement sur la situation des femmes et hommes porteurs de marchandises, mais aussi sur les flux commerciaux entre les provinces de Tétouan et M’diq-Fnideq », regrette le rapport, qui recommande la création d’une zone commerciale franche à Fnideq pour lutter contre la contrebande.
La mission parlementaire suggère la création d’activités génératrices d’emplois dans les deux provinces afin de supplanter la contrebande, dont les femmes porteuses et les mineurs sont des victimes plus que des bénéficiaires.