La diplomatie marocaine officielle et parallèle, vient de signer une nouvelle grande victoire contre ses détracteurs à l’hémicycle européen dans le dossier du Sahara Occidental.
A la grande satisfaction des armateurs et pêcheurs européens et surtout espagnols, le Parlement européen a adopté mardi en plénière à Strasbourg, l’accord de pêche Maroc-UE par 310 voix.
Le PE a ainsi entériné les votes de ses trois commissions (Développement, Budgets et Pêche) avortant ainsi toutes les tentatives des lobbies anti-marocains d’exclure de l’accord, les eaux maritimes longeant les provinces sud du Royaume.
Conclu pour une durée de quatre ans, le nouveau protocole de pêche générera au Maroc, une contrepartie annuelle de 40 millions euros, dont 14 millions seront affectés au développement du secteur de la pêche dans le Royaume.
L’adoption du nouveau protocole ouvre la voie au retour de 126 navires de pêche issus de onze pays européens, dans les zones de pêche marocaines qui s’étendent de la Méditerranée jusqu’à la limite de la frontière maritime avec la Mauritanie y compris le Sahara Occidental, dont le Maroc et le Front Polisario se disputent la souveraineté.
Commentant à chaud l’adoption du nouveau protocole de pêche par le PE, le ministre marocain de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch a souligné que cet accord est le fruit d’un partenariat historique qui se renforce et ouvre de belles perspectives de développement devant le Maroc et l’Europe.
Il a de même salué les efforts de son département de la pêche, de la diplomatie marocaine, de la Commission européenne et des députés marocains et européens qui ont contribué au rapprochement des points de vue entre les deux partenaires.
Depuis le début des négociations, précise-t-il, Rabat a montré une grande aisance et une ouverture dans son approche du dossier en adoptant une démarche de transparence complète qui prouve que la priorité pour le Maroc est de faire profiter sa population des ressources de son pays où qu’elle se trouve.
Pour Rabat, commente un eurodéputé à Strasbourg, le gain politique est bien plus important que le gain financier attendu de cette transaction qui balise en même temps, le terrain à la conclusion du futur accord de libre échange complet et approfondi (ALECA) actuellement en négociations entre Rabat et Bruxelles.