Israël a annoncé hier mardi, avoir conclu un «accord historique» avec le Liban pour délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles à l’exploitation de gisements gaziers en Méditerranée orientale.
La teneur de l’accord n’a pas été dévoilée, mais le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid a affirmé qu’il allait «renforcer la sécurité d’Israël, injecter des milliards d’euros dans l’économie israélienne et assurer la stabilité » de la frontière du pays avec le Liban. Beyrouth a accepté l’accord dans sa version anglaise mais dit attendre d’examiner le texte en arabe pour faire connaître sa position officielle à ce sujet.
Le texte doit être présenté ce mercredi au cabinet de sécurité israélien, puis à l’ensemble du gouvernement ainsi qu’au Parlement. Selon des informations de presse et des responsables, ledit accord prévoit que le gisement offshore de Karish soit sous contrôle d’Israël et que les réserves de Cana, situées plus au nord-est, soient octroyées au Liban.
Toutefois, d’après ces sources, l’Etat hébreu toucherait une part des futurs revenus de l’exploitation de Cana, une partie de ce gisement dépassant la future ligne de démarcation.
Cet accord a été conclu après deux années d’intenses négociations sous l’égide des Etats-Unis. Israël et le Liban, officiellement en état de guerre, avaient signifié début octobre leur satisfaction à propos du projet d’accord, mais Israël avait part jeudi dernier, de son rejet d’une série d’amendements proposées par la partie libanaise.
L’annonce de l’accord survient à 20 jours de la fin du mandat du président libanais, une échéance qui coïncide avec les législatives israéliennes du 1er novembre, qui pourraient consacrer le retour au pouvoir de Benjamin Netanyahu, actuellement chef de l’opposition, qui, lui, est fermement opposé à cet accord avec le Liban.