C’était prévu par les sondages, mais la percée sans précédent du Front National au premier tour des élections régionales a provoqué un mini-séisme politique en France, qui s’apprête désormais à vivre avec une extrême droite comme premier parti du pays.
Avec près de 28 % des voix au niveau national, le FN de Marine Le Pen arrive en tête, devançant l’opposition de droite alliée au centre, qui obtient à peine 27 %. Quant au Parti socialiste, incapable de capitaliser sur la légère remontée du président François Hollande dans les sondages après les sanglants attentats terroristes du 13 novembre, il obtient un modeste score de 23,33 %, ensemble avec le parti Radical de gauche.
Mais ce qui consacre le plus l’implantation du FN dans la réalité politique française, c’est l’arrivée en tête du parti dans six régions sur 13. Et surtout, la score sans appel dans deux régions-clés: Nord-Pas-de-Calais-Picardie et PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur), d’où le PS a décidé de se retirer pour tenter de lui faire barrage.
Toutefois, avec son « nini » entêté, (ni retrait, ni fusion), Nicolas Sarkozy est décidé à ne pas rendre la monnaie aux socialistes, provoquant une crispation jusque dans les rangs de son propre parti Les Républicains.
Face à cette ercée nationale, Marine Le Pen ne cache pas sa joie et prépare d’ores et déjà l’assaut des législatives et présidentielle de 2017.