Encore un appel pour la réouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie, et cette fois il vient de membres du prix Nobel de la paix 2015, le Quartet tunisien qui a initié le dialogue national en Tunisie.
C’est un « crime à l’endroit des peuples et des générations qui se sont succédé que de garder des frontières fermées », s’est indigné Houcine Abassi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui participait le 21 janvier à la session plénière du Comité économique et social européen à Bruxelles.
Pour lui, « l’avenir du grand Maghreb est tributaire d’une réelle volonté politique de dépasser les conflits artificiels et de se concentrer sur l’intégration et le bien être des peuples de la région ».
Ahmed Ben Tahar Galai, vice-président de la ligue tunisienne des droits de l’homme a, de son côté, estimé « inacceptable que deux pays du Maghreb liés par l’histoire, la religion et la langue continuent à garder leurs frontières fermées ».
Les frontières maroco-algériennes ont été fermées en 1994 dans le sillage de l’attentat terroriste perpétré par deux ressortissants d’origine algérienne dans l’hôtel Atlas Asni à Marrakech. Après cet attentat, le Maroc avait imposé des visas aux algériens, en représailles, l’Algérie avait fermé la frontière qui continue toujours d’être fermée sur fond de différend entre les deux pays au sujet de l’affaire du Sahara.
Aujourd’hui, les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont, avec les frontières entre les deux Corée, les plus anciennes limites terrestres dans le monde à demeurer toujours fermées.