La Cour internationale de justice (CIJ) a déclaré mercredi 22 octobre, qu’Israël est tenu, en vertu du droit international, de permettre sans entrave l’acheminement de l’aide humanitaire internationale vers la bande de Gaza.
Dans sa déclaration, la plus haute juridiction des Nations unies rappelle que l’État hébreu a l’obligation de garantir la satisfaction des besoins essentiels des Palestiniens, indispensables à leur survie et rappelle l’interdiction absolue d’utiliser la famine comme méthode de guerre, un principe fondamental du droit humanitaire international.
Cette prise de position, saluée par l’Autorité palestinienne, marque une étape majeure dans la pression internationale exercée sur Israël sur la voie de la normalisation de la vie quotidienne des populations palestiniennes de la Bande de Gaza soumise à un blocus total depuis plus de deux ans en plus des immenses dégâts et des milliers de victimes civiles occasionnés par la guerre génocidaire menée par l’armée sioniste.
Ramallah y voit une reconnaissance claire qu’Israël «doit mettre fin à ces politiques illégales». L’avis de la CIJ intervient dans un contexte de forte tension, quelques semaines après un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas, et alors que les organisations humanitaires peinent toujours à acheminer vivres et médicaments dans l’enclave palestinienne de Gaza.
Bien que non contraignant sur le plan juridique, l’avis consultatif de la CJI est doté, selon ses juges, «d’une grande portée juridique et d’une autorité morale considérable». Le président de la Cour, YujiIwasawa a précisé qu’Israël devait «garantir les besoins fondamentaux de la population locale, y compris les fournitures essentielles à sa survie», et de «faciliter les programmes d’aide coordonnés par les Nations unies et leurs partenaires».
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres a qualifié la décision de la Cour de La Haye de «très importante», exprimant l’espoir qu’Israël s’y conformera.
Cette décision, a-t-il souligné, intervient «à un moment crucial où nous redoublons d’efforts pour renforcer notre aide humanitaire à Gaza». Pendant ce temps, selon le ministère de la santé de Gaza, une frappe israélienne a fait un mort mercredi, illustrant la fragilité persistante du cessez-le-feu et de la situation humanitaire sur le terrain.

