Les déclarations du chef de la diplomatie espagnole sur l’importance du Maroc en tant que facteur de stabilité sur le flanc Sud de l’Europe, traduit toute l’inquiétude européenne de l’instabilité persistante en Afrique du Nord.
La « priorité absolue » de la politique étrangère de l’Espagne va aux pays du « Maghreb et tout particulièrement au Maroc », a expliqué Garcia-Margallo lors d’un séminaire sur les « opportunités et les défis de la Méditerranée occidentale ». Cette rencontre a été organisée le 10 mai à Séville par le think-tank espagnol Real Instituto El Cano et la Fondation Cajasol.
Déplorant le blocage de l’Union maghrébine, Garcia-Margallo a affirmé que l’Europe encourageait une intégration régionale entre les pays du Maghreb.
Une analyse qui fait écho aux propos de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, prononcés le même jour à Paris. S’exprimant lors d’une rencontre consacrée par le parti Les Républicains à la question de la défense, l’ancien chef d’État français a déclaré : « aux portes de l’Europe, nous avons une déstabilisation quasi-complète de tout le sud de la Méditerranée ».
« Mis à part le Maroc, où nous pouvons nous appuyer sur un grand roi, quand nous regardons la situation, pas seulement du Maghreb, mais aussi du Machrek, nous ne voyons que destruction », a estimé Nicolas Sarkozy dans cette analyse pénétrante.