Les autorités italiennes, qui ont décidé de limiter le prix des billets d’avion sur certains vols domestiques, ont affirmé jeudi se conformer aux lois européennes, une mesure que le transporteur aérien irlandais Ryanair, première compagnie aérienne de la péninsule, n’a pas tardé à condamner en la qualifiant d’«illégitime».
Plus précisément, l’exécutif italien a décidé lundi de plafonner les prix des billets à destination de la Sardaigne et de la Sicile « pendant les périodes de pic de la demande », autrement dit durant la période estivale, à un maximum de « 200 % du prix moyen du billet », ce qui englobe donc les périodes creuses de l’année. Cette mesure a immédiatement suscité le mécontentement de Ryanair.
« Nous sommes intervenus dans le respect des règles européennes … L’Etat doit intervenir quand le citoyen est soumis à une action qui ne correspond pas aux règles du marché », s’est défendu jeudi le ministre italien des Entreprises, Adolfo Urso, au micro de la chaîne TGCOM24.
De son côté, le patron de Ryanair, Eddie Wilson a qualifié la décision de l’exécutif italien, d’«illégitime et illogique» dans une interview relayée jeudi par le journal La Repubblica, expliquant que Ryanair «se base sur un principe fondamental celui d’augmenter les places à disposition dans les avions de manière à maintenir des prix bas».
Pour conclure, il a souligné qu’«en liant nos prix d’état au prix moyen de chaque vol», l’exécutif italien «nous incite à réduire le nombre de nos vols. Moins de vols et moins de places entraîneront une hausse des prix, pas une baisse». Le PDG de Ryanair a fait part de son intention d’introduire un recours auprès de la Commission européenne pour l’annulation de cette décision.