Washington a menacé samedi dernier de s’opposer à nouveau, à une proposition de résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans la bande de Gaza.
A l’issue de semaines d’échanges, l’Algérie, qui est à l’origine de cette initiative à la suite de la décision fin janvier de la Cour Internationale de Justice (CIJ) appelant les autorités israéliennes à empêcher tout acte éventuel de « génocide » dans la bande de Gaza, a sollicité un vote pour mardi dans la matinée.
La proposition de résolution « refuse le déplacement forcé de la population civile palestinienne » et appelle à l’arrêt de cette « violation du droit international », tout en plaidant pour la libération de l’ensemble des otages.
Toutefois, ce projet de résolution ne condamne pas l’attaque perpétrée le 7 octobre dernier par le Hamas contre Israël, tout comme de précédents textes décriés par l’Etat hébreu et les Etats-Unis.
L’ambassadrice américaine aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield a condamné samedi dernier dans un communiqué, la décision de l’Algérie de soumettre cette proposition de résolution au vote, jugeant que cela pourrait « aller à l’encontre » des discussions diplomatiques en cours en perspective d’une trêve incluant de nouvelles libérations d’otages.
«Pour cette raison, les Etats-Unis ne soutiennent pas» un vote sur ce texte et, « si on arrivait à un vote sur le projet actuel, il ne serait pas adopté », a prévenu la diplomate Linda Thomas-Greenfield, brandissant ouvertement la menace d’un veto.