Le Congrès brésilien adopte un article sur le genre et l’avortement malgré un véto présidentiel

Le Congrès brésilien a adopté mardi, une disposition légale interdisant au gouvernement de soutenir financièrement des activités relatives à l’avortement ou encore à la chirurgie de réassignation sexuelle sur des mineurs, malgré un veto présidentiel.

Cet article avait été proposé par l’opposition dans la loi d’orientation budgétaire adoptée en janvier dernier, mais le chef de l’Etat brésilien, Luis Inacio Lula da Silva y avait opposé son veto. Mais, cela n’a pas empêché le Congrès brésilien de se prononcer mardi en faveur de cette disposition légale.

Suivant la Constitution brésilienne, le veto présidentiel a été soumis au vote du Congrès. Ainsi a-t-il été inversé par 339 voix contre 107 au niveau de la Chambre des députés et 47 voix contre 23 au niveau du Sénat fédéral.

Cette loi interdit au gouvernement d’utiliser des fonds publics pour financer ou promouvoir des « opérations de changement de sexe sur des mineurs » et « des avortements dans des cas non autorisés par la loi ». Il est à noter que la législation brésilienne ne permet l’avortement qu’en cas de viol, de risque pour la mère ou de problèmes au niveau du fœtus.

La même loi empêche l’Etat brésilien de financer des initiatives ayant pour objectif de « faire disparaître le concept de la famille traditionnelle » ou incitant à l’occupation de terres privées. Elle prévoit également que le gouvernement brésilien ne peut soutenir financièrement des activités visant à « influencer les enfants et les adolescents, de l’école maternelle au lycée », en leur présentant « des options sexuelles différentes de leur sexe biologique ».