La Belgique rejoindra en septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, la liste croissante de pays occidentaux prêts à reconnaître officiellement l’État de Palestine, a annoncé ce mardi 2 septembre, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, qui a en même temps, confirmé une série de sanctions belges contre Israël.
«La Palestine sera reconnue par la Belgique lors de la session de l’ONU et des sanctions fermes sont prises à l’égard du gouvernement israélien», a-t-il déclaré sur X.
Cette décision s’inscrit dans le sillage de la France, dont le président Emmanuel Macron avait annoncé fin juillet, une reconnaissance similaire, entraînant l’adhésion d’une dizaine d’autres capitales occidentales.
Pour Bruxelles, ce choix répond à l’urgence humanitaire. « Face aux violences perpétrées par Israël en violation du droit international et au drame qui se joue à Gaza, la Belgique devait prendre des décisions fortes», a déclaré Maxime Prévot, précisant toutefois, que la reconnaissance officielle restera conditionnée par la libération du dernier otage israélien et au retrait du Hamas de toute responsabilité gouvernementale en Palestine.
Parallèlement, la Belgique a adopté douze mesures restrictives contre Israël, incluant l’interdiction d’importer des produits issus des colonies de peuplement juif, des interdictions de survol et de transit aux avions israélien, ainsi que l’inscription sur la liste des persona non gratae de deux ministres israéliens extrémistes, de colons violents et de dirigeants du Hamas.
Cette orientation diplomatique divise le gouvernement belge, les partis de droite N-VA et MR exprimant de fortes réticences. Mais pour les représentants palestiniens,
il s’agit d’un signal décisif. « La reconnaissance de l’État palestinien nous donne une perspective d’avenir », a déclaré la ministre déléguée aux Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Varsen Aghabekian Shahin.
À ce jour, près des trois quarts des membres de l’ONU reconnaissent l’Etat de Palestine, proclamée à la fin des années 1980. Le Canada et le Royaume-Uni ont également exprimé leur intention de franchir le pas, Londres conditionnant toutefois sa décision par un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.