Donald Trump qualifie le Sommet de Charm El-Cheikh de « jour formidable pour le Moyen Orient »

Le président des États-Unis, Donald Trump a qualifié ce lundi 13 octobre, de « jour formidable pour le Moyen Orient»le Sommet du cessez-le-feu à Gaza qui se tenait à Charm El-Cheikh en Egypte.

Trump a également affiché clairement son ambition d’imposer une harmonie régionale au Moyen-Orient, un objectif, a-t-il dit, « longtemps resté hors de portée de la diplomatie internationale ». 

Le président américain, dont l’arrivée en Egypte, a été notablement retardée de près de trois heures, a joint sa signature à celles des dirigeants égyptien, qatari et turc pour sceller une déclaration commune. Ce texte vise à ancrer le cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne de Gaza, suite au récent échange d’otages et de détenus entre Israël et le Hamas.

En coprésidant les travaux du Sommet avec son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, Donald Trump a déployé tous les codes de la diplomatie protocolaire, accueillant les dignitaires sur un tapis rouge, le sourire aux lèvres et multipliant les poignées de mains. 

L’une d’entre elles a particulièrement retenu l’attention : celle, chargée de symbolisme, échangée avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, suggérant un possible dégel après des années de relations tendues et méfiantes les dirigeants américains et palestiniens.

Cette démonstration de rapprochement a été saluée par plusieurs personnalités présentes et au premier rang desquels le président français Emmanuel Macron. 

« C’est un très bon signal et la reconnaissance du rôle de l’Autorité palestinienne comme instance légitime», a-t-il estimé, confirmant ainsi l’orientation prise par Paris fin septembre dernier, à travers sa reconnaissance de l’Etat de Palestine à l’ONU.

Le plan porté par l’administration américaine confirme en effet cette nouvelle centralité accordée à l’Autorité palestinienne dans la gestion de l’après-guerre. 

Alors que l’État hébreu avait jusqu’ici catégoriquement exclu Ramallah de toute perspective de gouvernance à Gaza, le projet envisage désormais son relais par une «autorité transitoire temporaire». 

Cette perspective reste néanmoins conditionnée à une double exigence : l’aboutissement d’un profond « programme de réformes » au sein de l’Autorité palestinienne et sa capacité démontrée à assurer un contrôle «sûr et efficace» de l’enclave de Gaza.

Derrière la solennité des apparitions et la profusion de déclarations d’intention, les mécanismes concrets pour garantir une paix durable au Moyen-Orient, restent cependant une inconnue majeure. Les questions fondamentales liées notamment au modèle de gouvernance future pour la bande de Gaza et au désarmement du Hamas n’ont pas encore de réponses opérationnelles.