Dans un coup de force diplomatique inattendu, le président américain, Donald Trump a annoncé jeudi soir, la rupture immédiate des négociations commerciales avec le Canada, accentuant brutalement les tensions économiques entre les deux nations voisines et partenaires de longue date.
Cette décision incongrue officialisée par le chef d’État américain sur sa plateforme Truth Social, fait suite à une campagne publicitaire lancée par Ottawa pour dénoncer la récente hausse des droits de douane américains.
Le président Trump a vivement reproché à cette campagne de déformer les propos de l’ancien président Ronald Reagan, qualifiant le procédé de «scandaleux». Compte tenu de leur comportement scandaleux, toutes les négociations commerciales avec le Canada sont par la présente rompues », a-t-il déclaré, sans autre forme de procès.
Cet épisode s’inscrit dans une escalade verbale et commerciale croissante. Plus tôt dans la journée, le Premier ministre canadien Mark Carney avait en effet annoncé son intention de doubler les exportations de son pays vers d’autres marchés, une stratégie ouvertement conçue pour réduire la dépendance économique du Canada vis-à-vis des États-Unis face à la menace tarifaire de l’administration Trump.
La rupture unilatérale des discussions par Washington intervient de surcroît à un moment particulièrement sensible. Les deux pays, avec le Mexique, s’apprêtaient justement à entamer le processus de révision de l’accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), le pacte commercial qui régit les échanges en Amérique du Nord depuis 2020. Cette annonce sape les efforts de diplomatie discrète déployés jusqu’à présent ; M. Carney s’était rendu à Washington au début du mois pour une rencontre visant précisément à apaiser les tensions.
Cette rupture crée une incertitude immédiate et considérable sur l’avenir des relations commerciales nord-américaines. Les marchés financiers pourraient réagir avec nervosité à cette nouvelle preuve de l’imprévisibilité de la politique commerciale de Trump, qui semble privilégier la confrontation frontale à la négociation.
Les analystes s’inquiètent désormais des potentielles mesures de rétorsion que le Canada pourrait être forcé d’envisager en représailles, risquant de précipiter les deux économies étroitement imbriquées dans une guerre commerciale dommageable pour toutes les parties.