Une deuxième réunion du Conseil de Sécurité est prévue ce lundi pour examiner le litige entre le Maroc et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, dont la violation de la neutralité dans l’affaire du Sahara a provoqué une levée de boucliers générale contre lui.
En attendant, une grande partie des 84 membres de la Minurso concernés par la décision du Maroc de réduire la composante civile et politique de la MINURSO, a quitté dimanche Laayoune à destination de Las Palamas. La position de Ban Ki-Moon est devenue un peu plus inconfortable après la sortie du porte-parole par intérim de la mission américaine à l’ONU, qui a rappelé la position traditionnelle des Etats Unis en faveur du plan d’autonomie proposé par le Maroc.
« Nous continuons à soutenir le processus dirigé par l’ONU pour parvenir à une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable du conflit », écrit Kurtis Cooper sur son compte Twitter. Un désaveu clair au secrétaire général qui avait qualifié, lors d’une visite début mars en Algérie, d’occupation la situation au Sahara.
De son côté, la chaîne BBC arabic a invité Abdelhamid siyam, un spécialiste des Nations Unies, pour qui le mot « occupation » ne fait pas partie du jargon de l’ONU qui emploie plutôt l’autodétermination lorsqu’il s’agit du problème du Sahara. Abdelhamid Siyam considère que Ban Ki-Moon avait tort et que les USA commencent à soutenir ouvertement le Maroc, ce qui constitue un tournant dans cette affaire.
La France aussi avait réitéré son soutien au plan d’autonomie que Paris juge « réaliste » et « crédible » pour un règlement de l’affaire du Sahara. La position du Maroc avait été défendue aussi par l’Espagne, le Sénégal et l’Egypte lors d’une première réunion du Conseil de sécurité jeudi dernier.
Sur le front populaire, après la manifestation géante de dimanche 13 mars à Rabat, plus de 500 Marocains de France ont manifesté une semaine plus tard à Paris, dénonçant le parti pris de Ban Ki-moon. D’autres manifestations ont eu également eu lieu à Montréal, Rome et Barcelone.