Les alliances et les coalitions ont le vent en poupe ces derniers temps. Après le front commun constitué par trois des principaux syndicats du pays, voilà que trois partis de la gauche nouent une AGD, l’Alliance de la Gauche Démocratique.
La nouvelle structure regroupe le Parti socialiste unifié (PSU), le parti de l’Avant-garde démocratique et socialiste (PADS) et le Congrès national Ittihadi (CNI), issu d’une précédente scission d’avec l’USFP. Signe que les promoteurs de l’Alliance ne comptent pas s’en tenir aux simples déclarations, ils ont programmé un meeting national dans moins de deux mois. La date emblématique du 23 mars a donc été retenue pour la future rencontre, qui doit être le point de départ de la « refonte de la Gauche marocaine ». Pour Nabila Mounib, la secrétaire générale du PSU, le programme de l’Alliance de gauche « place la dimension institutionnelle au cœur de l’action militante en faveur d’élections libres et honnêtes, d’une réforme profonde de l’enseignement et du renouveau de la culture nationale en s’inspirant de son identité arabo-islamique et amazighe ». Mais au sein de la nouvelle Alliance, les trois partis préserveront leur personnalité juridique ainsi que leurs structures organisationnelles. Toutefois, l’AGD sera seule habilitée à se prononcer sur les questions institutionnelles et d’ordre national, notamment les élections.
Justement, à propos d’élections, une alliance de la Gauche était devenue indispensable pour deux raisons au moins : La première est que les élections municipales de 2015 s’imposent déjà à l’agenda de tous les partis politiques, qui commencent d’ailleurs à s’y préparer chacun comme il peut. La seconde tient à l’éparpillement de la Gauche lors des précédentes échéances électorales. Une dispersion qui s’était répercutée de manière catastrophique sur pratiquement toutes les formations se réclamant de la Gauche. D’où ce sursaut vital pour resserrer les rangs.